Villa Taylor, de Michel Canesi & Jamil Rahmani
TITRE : VILLA TAYLOR
AUTEURS : MICHEL CANESI & JAMIL RAHMANI
ÉDITEUR : ÉDITIONS ANNE CARRIÈRE
SORTIE : 09 FÉVRIER 2017
PRIX : 18€
[ RÉSUMÉ ]
Diane, jeune « executive woman » au caractère bien trempé, dirige avec succès une banque d'affaires parisienne. Son ascension professionnelle fulgurante est aux antipodes de sa vie personnelle, qui se résume à un mot : désert. Un désert dont l'aridité résulte des zones d'ombre de son enfance.
Survient la mort de sa grand-mère, qui lui laisse en héritage la mythique Villa Taylor de Marrakech. Ce lieu a accueilli quelques-unes des plus grandes figures du XXe siècle : Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Charlie Chaplin. Churchill y a fait plusieurs séjours et y a peint durant la Seconde Guerre mondiale l’unique tableau de sa main. Cette demeure renferme aussi toutes les clés du passé de Diane, clés que lui a scrupuleusement dissimulées sa famille.
La première idée de Diane est de vendre la maison, mais ce lieu mystérieux, protégé du monde par la luxuriance de son parc, va entrer en résistance. Revient alors l’envie chez Diane de retrouver la trace de sa mère, qu’elle n’a pas connue.
Les derniers habitants de la Villa Taylor : Halima, la gouvernante, Ahmed, le jardinier aveugle, Agathe, l’amie de sa grand-mère, vont l’aider à lever le voile sur ces énigmes. Tout est prêt, il ne manque qu'un amour violent et étrange, aussi ténébreux que les sous-bois du parc. Il attend, chargé d'un enivrant parfum de menthe,et va bientôt emporter Diane, enfin prête à vivre.
[ AVIS ]
Des senteurs du passé peut surgir l'avenir.
Diane vit sa vie sans passion, tel un automate.
Elle travaille pour une banque d'affaires , est en couple avec le sympathique Julien ,
semble avoir une vie de rêve.
Mais le décès de sa grand mère va venir faire voler en éclats cette façade.
Diane va se retrouver face à son passé et surtout face à son destin.
De Paris à Marrakech, elle va s'oublier pour mieux se trouver.
Ce livre a quelque chose de fascinant.
Tout comme Dianne ont est interpellés par ce qui se dégage de l'atmosphère marocaine.
On a l'impression de tout ressentir, la chaleur, les odeurs, les bruits ,
d'être nous aussi au coeur de Marrakech auprès de Diane.
Marrakech à la fois terre d'accueil et d'exil.
Diane se retrouve confrontée à son histoire et surtout à ce vide en elle, l'abscence.
L'absence d'une mère qui l'aurait abandonnée alors qu'elle était petite .
Ce vide est ce qui aujourd'hui l'empêche de pleinement vivre.
Comment se construire et construire une histoire lorsqu'une part de nous ,
nous échappe et nous fait défaut.
En revenant à Marrakech pour la succession de sa grand mère,
Diane tient là l'occasion de changer son destin.
La Villa Taylor, qu'elle a héritée, fût le témoin de son histoire tout comme de l'Histoire.
Au dessus de cette maison plane le spectre d'un bonheur et d'une grandeur passée,
d'une époque malheureusement aujourd'hui révolue.
À travers cette Villa Taylor, c'est une part d'elle même que Diane espère trouver.
C'est une histoire qui dès le départ nous plonge dans le parcours de Diane,
sa quête de vérité et de sens.
Diane est une femme à la recherche d'elle-même et qui ne laisseras pas
des obstacles l'empêcher d'avancer vers la vérité.
C'est une femme forte et qui s'affirme à mesure que son chemin
lui révèle des secrets enfouis.
J'ai aimé pouvoir voir évoluer cette femme, assez froide au départ et qui petit à petit,
se libère des carcans et prends conscience de qui elle est
et de ce qu'elle peut devenir enfin.
Le contact d'un homme en particulier n'y sera pas pour rien.
On pourrait penser que cette histoire à un fort côté nostalgique
( dans le mauvais sens du terme ) à cause du fait que le passé
y est souvent mis en avant,que ce soit le passé de Diane et de sa famille
tout comme celui de la Villa Taylor mais ce n'est pas vraiment le cas,
tout à une raison et est nécessaire à l'histoire.
Sans passé pas de présent.
En découvrant son histoire, son passé c'est son futur que Diane se crée.
Ce roman en forme de quête de soi nous montre qu'il n'est jamais trop tard
pour devenir celui que l'on veut vraiment être.
Je remercie les éditions Anne Carrière pour ce service presse.