La soupe aux crocodiles, de Magali Cervantés
TITRE : LA SOUPE AUX CROCODILES
AUTEURE : MAGALI CERVANTÈS
ÉDITEUR : BOD
SORTIE : 11 JANVIER 2016
PRIX : 17€
[ RÉSUMÉ ]
Deux femmes : deux histoires de vie.
Myriam survit grâce aux aides sociales et élève seule ses deux enfants dans une cité HLM où elle s'ennuie, jonglant avec l’argent et le regard méprisant des autres, pendant que Marjorie s'épuise au travail dans une centrale téléphonique.
Deux femmes, qui se retrouvent prisonnières d’une vie à laquelle elles ne s’attendaient pas, loin des contes de fées, de l’épanouissement et de la réalisation de soi.
Deux femmes ordinaires, positives et combattantes, l’une créative, l’autre intrépide et rebelle, qui veulent avancer, qui inventent, qui bousculent, qui recommencent.
Deux femmes qui refusent de se résigner et de se soumettre parce qu’elles veulent une vie meilleure.
[ AVIS ]
Deux destinées qui se croisent.
Myriam est une jeune femme que la vie a malmené.
Elle doit élever seule ses enfants depuis la mort de son mari.
Elle bataille au quotidien pour s'en sortir financièrement.
Mais elle n'est pas du genre à se laisser couler.
Marjorie travaille comme secrétaire dans un centre d'appel médical.
Petit à petit elle voit ses conditions de travail se dégradées
et influer sur sa vie familiale.
Mais elle ne vas pas rester sans agir.
Ces deux femmes aux parcours différents ont en commun de toujours
vouloir aller de l'avant même si la vie les malmènes au quotidien.
Marjorie et Myriam sont deux femmes attachantes.
Petit à petit l'on apprend à découvrir ces deux femmes .
On découvre qu'elle a été leur parcours et comme elles en sont arrivées là .
J'ai beaucoup aimé le personnage Myriam. C'est une vraie battante,
elle s'en prend plein la tête à cause de sa situation et du fait qu'elle est au chômage
mais pourtant elle ne baisse pas les bras et continue de croire en son avenir.
Ses enfants sont son moteur et elle est prête à tout pour eux.
Marjorie est aussi très intéressante.
Elle vit ce que beaucoup de travailleurs sont amenés à vivre au quotidien.
Nos employeurs nous en demandent de plus en plus,
préférant rajouter de la surcharge de travail à leurs employés plutôt que d'embaucher.
Ils lessivent leurs employés pour soit-disant augmenter la productivité
mais ils ne se rendent pas compte qu'ils provoquent l'effet inverse.
Ce roman a un côté très social et sociétal .
À travers les histoires de Marjorie et Myriam il dénonce les travers de nos sociétés
et de ses dirigeants.
Si les patrons de Marjorie acceptés d'embaucher ,
ils créeraient de l'emploi et donc cela libérerait un poste pour Myriam.
Mais ils préfèrent le profit au bien être de leurs employés
et fatalement ils se pénalisent car les employés deviennent moins productifs.
C'est un cercle vicieux, le serpent qui se mord la queue.
Ce roman réussit le pari de nous pousser à la réflexion sur nos modes de vie actuels
en nous contant les histoires de Myriam et Marjorie.
Ou comment obtenir une prise de conscience grâce à la fiction .
Ce mix de fiction et de critique sociale est parfaitement réussi.
Et il nous touche car il s'en dégage beaucoup d'humanité .
Un peu d'humanité parmi toute la déshumanisation qui nous entoure ça fait du bien
et on en a tous besoin.
Malgré le côté parfois sombre de l'histoire , ce roman est plutôt positif
car il nous montre que malgré tout l'espoir est toujours permis
si l'on prend son destin en main et que l'on ne se laisse pas abattre.
J'ai bien aimé ce roman et ses héroïnes attachantes et touchantes.
Marjorie et Myriam ne se connaissent pas mais pourtant
l'une va influer sur le destin de l'autre
Y( mais je ne vous dirai pas de quelle façon).
Une jolie façon de prouver que l'humanité est une valeur nécessaire.
Pour plus d'infos sur ce livre c'est par ici :
Deux femmes : deux histoires de vie. Myriam survit grâce aux aides sociales et élève seule ses deux enfants dans une cité HLM où elle s'ennuie, jonglant avec l'argent et le regard méprisant des autres, pendant que Marjorie s'épuise au travail dans une cen...
https://www.bod.fr
Je remercie les éditions BoD et Magali Cervantès pour ce service presse.